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Action de la France pour la paix au Kivu en République démocratique du Congo

J’ai été interpellé par l’association France-Kivu sur les massacres des populations civiles ainsi que les violences sexuelles à l’encontre des femmes et des enfants en République Démocratique du Congo. C’est pourquoi j’ai décidé de poser une question écrite à Monsieur le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, afin d’interroger le gouvernement français sur sa position face à la situation dans la région du Kivu. Ci-dessous la question écrite pour Monsieur le Ministre.

M. François Gernigon alerte M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères concernant la situation géopolitique dans la région des Grands Lacs et plus spécifiquement au Kivu en République démocratique du Congo.

Depuis plus de 20 ans, de nombreuses violations des droits de l’Homme sont constatées dans la région. De nombreux massacres de populations civiles ainsi que des violences sexuelles à l’encontre des femmes et des enfants sont commis par différents groupes armés. Le bilan est catastrophique : on compte ainsi plus de 6 millions de morts depuis 1998, 4 millions de déplacés, sans compter les millions de femmes et d’enfants victimes de viols et de mutilations depuis le début de ces guerres. Les richesses minières, très présentes dans la région du Kivu, alimentent les conflits. Le lien entre ces derniers et l’exploitation du coltan, un minerai extrêmement convoité et nécessaire à la création des téléphones portables, est tel qu’on en vient à parler désormais de « coltan de sang » .

Dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 janvier 2025, la capitale de la province congolaise du Nord-Kivu, Goma, a été prise par le groupe armé M23, qui sévit dans cette province depuis plusieurs années. Ce groupe est activement soutenu par les forces armées rwandaises selon plusieurs rapports de l’ONU. Cet évènement alarmant souligne les fragilités structurelles auxquelles la République démocratique du Congo est confrontée. À terme, l’approvisionnement français en minerais stratégiques risque d’être entièrement contrôlé par des groupes armés comme le M23 qui se renforcent de jour en jour grâce à leur exploitation, comme en témoigne le contrôle de la mine de Rubaya.

C’est pourquoi à la suite de cette étape de plus dans un engrenage interminable de la violence, il l’interroge concernant l’action de la France pour protéger les populations civiles et aboutir à un apaisement du conflit. Plus largement, il demande si la France envisage des sanctions financières ciblées sur l’exportation du coltan afin de priver le M23 et ses soutiens de cette source de financement.

International, Sécurité/Justice