Rencontre avec les médecins légistes du CHU d’Angers sur les maltraitances.
Le 20 février, nous nous sommes rendus avec mon collaborateur au service de Médecine Légale du CHU d’Angers, afin de rencontrer les docteurs Malbranque et Jousset, habitants de la 1ère circonscription, qui souhaitaient m’interpeller sur les violences faites aux personnes âgées, et la réalité de leur service.
Présentation du service de Médecine Légale
Nous avons pu ainsi découvrir le service de Médecine Légale du CHU d’Angers, quels sont les actes qu’ils pratiquent au quotidien, comme les autopsies à la demande des médecins dans le cadre d’un décès suspect ou dans des enquêtes de police et de gendarmerie.
Un médecin légiste réalise également au quotidien des examens médico-légaux à la suite de violences conjugales, d’agressions sexuelles et de violences notamment envers les femmes et les enfants, ou lorsqu’il s’agit d’établir la réalité de ces faits. Ils effectuent aussi des actes sur les gardés à vue lors des procédures des forces de sécurités intérieures. Ils constatent également une recrudescence des actes liés à des violences conjugales et agressions sexuelles. Cette augmentation est selon eux probablement lié à la libération de la parole des femmes ces dernières années.
Tous les actes des médecins légistes s’inscrivent dans un cadre légal (la loi) et interviennent à la demande du Ministère de la Justice, ou lors de signalements. Ils dépendent d’ailleurs du Ministère de la Justice et non du Ministère de la Santé.
Maltraitances sur les personnes âgées
Il nous ont également alerté sur ce qu’ils estiment être une situation de sous-signalement des violences faites aux personnes âgées. En effet, selon leurs statistiques, seuls 1% de leurs actes concernent les plus de 70 ans tandis que la part de cette catégorie d’âge dans la population est bien plus élevée (un peu plus de 15%). Ils préconisent ainsi un meilleur diagnostic, une libération de la parole, ce sujet reste encore tabou dans un certain nombre de familles. Davantage de prévention et des sanctions en cas de non-signalement et de violences avérées permettrait de réduire ces violences et également de mieux les repérer. Les formations des personnels soignants doivent également intégrer des modules pour pouvoir repérer et signaler ces symptomes.
Je les remercie pour cette présentation de leur service et je loue leur engagement quotidien dans la lutte et le répérage de toutes formes de violences.